Avant le départ
Et voilà, le mois de janvier touche à sa fin et arrive le moment tant attendu mais aussi tant redouté du départ au ski pour Simon avec son école. Demain, il prendra la route pour six jours à Samoëns. Par un heureux hasard, son père n'a pas pu le prendre ce weekend. Nous avons donc pu profiter de ces jours offerts pour préparer son départ et surtout pour passer du temps ensemble.
Samedi matin, nous avons emmené Pataud chez le vétérinaire pour ses vaccins. Un vrai parcours du combattant! Entre les autres chiens qu'il voulait aller voir et dont les propriétaires me regardaient d'un air bizarre, les poils qui volaient partout à cause de son énervement et les petites gouttes de pipi impossible à retenir à cause du stress, j'ai eu du mal à gérer... Mon pauvre chien se cachait derrière mes jambes pour ne pas que le vétérinaire ne l'approche. Heureusement, ce n'est qu'une fois par an! Une fois à la maison, tout est rentré dans l'ordre, Pataud était calmé. Déjà dans la voiture, rassuré, il s'était calmé. Nous avons mangé. Après avoir fait la vaisselle, je me suis installée à côté de Simon dans le canapé. Je me suis laissée porter par la fatigue et doucement, entourée des bruits de la maison, j'ai glissé dans le sommeil, bien au chaud sous la couverture, à côté du poêle allumé. Pendant ce temps, Simon s'est amusé avec l'appareil photo...
En fin d'après-midi, nous sommes partis au cinéma. Après la séance, Simon m'a rappelé que c'était le nouvel an chinois et nous sommes donc allés chercher ce qu'il fallait chez le traiteur. Est-ce parce que c'était le nouvel an chinois ou parce qu'elle nous a trouvé sympathiques que la gérante nous a offert des beignets à la pomme? "On n'a qu'à dire qu'elle nous aime bien, maman!"
Avant le dîner, nous avons été à la messe du samedi soir. Simon n'avait pas envie mais quand je lui ai dit que pour une fois, elle se déroulait dans l'église où j'allais petite fille, il a changé d'avis. Je lui expliquais comment c'était à l'époque, les peintures, l'emplacement de la chorale, le banc où je m'installais avec les autres enfants. "Tu diras à mamie que j'ai chanté!" Je n'ai pas regretté d'avoir forcé un peu la main de Simon pour y aller, le sermon était beau et j'ai médité sur une phrase de l'Abbé : "on ne peut pas se lasse d'aimer". J'y pense encore... L'amour est partout, c'est lui qui fait tourner le monde, il nous fait faire des folies, bonnes ou mauvaises mais que serait une vie sans lui?
Aujourd'hui, nous n'avions pas envie de quitter la chaleur de notre foyer. De toute façon, nous avions bien trop de choses à faire. J'ai commencé par le repassage. Dans l'après-midi, j'ai préparé un gâteau pomme/amende pour recevoir mes parents qui devaient venir faire un dernier bisou à Simon avant son départ. Ma mère m'a aidé à finaliser la valise pendant que mon petit homme profitait de son papy. Le soir venu, la nostalgie a fait son apparition. S'il savait comme je prends sur moi pour ne pas lui dire "d'accord, on reste à la maison tous les deux" mais je sais très bien qu'il va s'amuser là-bas, qu'il va faire le fou avec ses copains et qu'il aura aussi le cafard de repartir de là-bas samedi prochain. En attendant, ce petit coquin m'a fait du charme "je peux dormir dans ton lit ce soir, même si je suis un grand maintenant, avant de partir..."