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A la lisière du bois

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20 novembre 2016

En attendant Noël

Notre weekend commença par une douce soirée rien que pour nous. Simon avait choisi Mary Poppins pour nous accompagner jusqu'au coucher. Ce film me rappelle mon enfance et particulièrement la période de Noël où il passait régulièrement à la télévision. Cela m'a permis de me mettre doucement dans l'ambiance de Noël, période que j'affectionne particulièrement. Ce n'est pas le 25 décembre qui me fait le plus rêver, c'est toute la période de l'Avent. J'ai l'impression de retomber en enfance, j'ai des souvenirs merveilleux de Noël. J'aime les décorations, les lumières, les films, les musiques. J'aime regarder les gens se presser dans les rues illuminées, les bras chargés de cadeaux. J'aime les journées froides, les marchés si chaleureux, si animés et la sensation du vin chaud qui coule dans la gorge et du verre qui réchauffe les mains à travers les gants. Pour moi, la journée la plus déprimante de l'année est sans aucun doute le 26 décembre.

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C'est donc en compagnie de crooners chantant Noël que je me suis préparée samedi matin. Après le catéchisme de Simon, nous sommes partis rejoindre mes parents, ma soeur et ma nièce au restaurant. Ce fut un agéable moment qui se prolongea au bowling. Une partie de rigolade pour tous et une fierté non dissimulée pour mon petit homme qui avait battu tout le monde! Nous avons clôturé notre après-midi par un cinéma. Ma nièce décidait de nous accompagner, Simon et moi, pour notre plus grand plaisir. C'était notre premier cinéma tous les trois! 

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Le vent a beaucoup soufflé pendant la nuit. Il a tellement soufflé qu'il a fini par réveiller Simon vers 5 heures. "Maman, j'ai peur, je peux venir dormir avec toi?" Comment refuser? Les bourrasques se sont succédées jusque dans l'après-midi. Impossible de sortir malgré la présence du soleil. Je n'ai même pas pu ouvrir tous mes volets de derrière, le vent était trop puissant. "Mais regarde notre cerisier! Il n'a plus que cinq feuilles, le pauvre!" Nous sommes donc restés au chaud, devant le poêle allumé. Nous avons fait les devoirs de Simon pendant que la machine à laver ronronnait. Nous nous sommes décidés à faire des petits biscuits de Noël à la place de notre gâteau habituel, pour changer un peu. Evidemment, nous avons mis des chansons de circonstance. "On peut mettre plus fort maman?"

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Simon ne sera pas chez moi pour le weekend de l'Avent. C'est d'habitude ce weekend là que nous décorons la maison pour Noël. J'ai donc posé un mercredi spécialement pour ça. Encore quelques jours de patience... En attendant, Simon continue de réfléchir à ce qui lui ferait plaisir et entoure des jouets (beaucoup trop de jouets) dans les catalogues. Il a, en plus, deux fois plus à réfléchir dans la mesure où deux semaines avant Noël, il soufflera ses huit bougies. Je vais profiter de ce weekend à venir, sans lui, pour continuer mes achats secrets...

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6 novembre 2016

La douceur de l'imprévu

Vendredi soir, sur la route, en rentrant du travail, j'essayais d'imaginer ce qu'allait être notre weekend. Mon coffre était plein de courses. Je ne manquerai pas de faire un gâteau pendant ces deux jours. Simon allait pouvoir encore s'extasier devant notre frigo plein. Je ne savais même pas quel temps il allait faire. Je ne savais pas non plus comment j'allais pouvoir occuper Simon. A part son cours de catéchisme samedi matin, nous n'avions rien de prévu, un weekend à cocooner. Alors c'est ce que nous avons fait. Des bougies, des livres, des couvertures, des sourires, des jouets étalés dans le salon, des câlins... Nous avons également fait les devoirs et été à la messe du samedi soir. En rentrant, il était déjà tard, la nuit était tombée. Nous avons préparé un petit apéritif et allumé toutes les bougies du salon. Une journée à ne rien faire qui a quand même fait sombrer Simon dans un profond sommeil. J'ai eu beaucoup de mal à le déloger du canapé. J'ai dû le porter jusqu'à son lit. C'est de plus en plus difficile de le porter mais tant que je peux, j'en profite. Un jour, ça ne sera plus possible...

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"Mais c'est le matin du bonheur!" m'a dit Simon lorsque j'ai ouvert les volets. Le ciel était bleu, le soleil brillait et en même temps, il faisait froid. Le temps idéal pour aller se promener dans notre campagne. Après le petit-déjeuner, nous nous sommes emmitouflés et nous sommes partis avec Pataud. L'odeur des cheminées fumantes des maisons nous chatouillait le nez. Une fois arrivés en pleine campagne, le froid nous piquait les doigts mais le soleil nous réchauffait le visage. Il faudra penser la prochaine fois à prendre des gants. Nous avons dû raccourcir le trajet habituel, les nuages gris commençaient à s'amonceler et Simon angoissait d'entendre les coups de fusil des chasseurs au loin. Pour une fois, il restait à mes côtés et me racontait ses histoires, ce qui n'était pas pour me déplaire. 

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Sur le chemin du retour, nous avons entendu les cloches de l'église qui annonçaient midi. Pendant que je préparais le repas, Simon finissait ses devoirs. Nous serions tranquille après. Nous avons préparé un gâteau comme à notre habitude. Un dimanche sans l'odeur sucrée du gâteau qui gonfle dans le four ne serait pas un dimanche complet. C'est comme un rituel chez nous, surtout quand le vent souffle dehors. Nous avons bien fait d'aller nous promener dans la matinée, au moins, nous n'avons pas eu de vent. 

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Le dimanche soir arrive doucement dans la chaleur de notre maison. Une fois mon message publié ici, je vais fermer mes volets, allumé mes bougies et toutes mes petites lampes, faire couler un bain pour Simon et préparer une soupe de légumes qui camouflera l'odeur du gâteau.

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26 octobre 2016

En résumé

Une semaine. Une semaine à ne penser à rien d'autre qu'à nous. Rien de prévu, juste se détendre, s'amuser, prendre son temps... Pendant cette semaine, il y a eu quand même beaucoup (trop) de devoirs pour Simon. Il y a eu une maison décorée pour Halloween qui sera fêter à l'école après les vacances. Il y a eu un rendez-vous chez le coiffeur pour mon petit homme qui traîne toujours des pieds pour y aller mais qui en ressort, à chaque fois, avec le sourire "elle est sympa la coiffeuse et en plus, elle s'appelle Cindy!" Il y a eu une robe trouvée par lui que j'ai été obligée d'acheter! Oui, il a de bons goûts mon fils! Il y a eu un gâteau confectionné à deux, qui a laissé une odeur de cannelle plusieurs heures dans la maison. Il y a eu le bruit de la machine à laver. Il y a eu des soirées emmitouflés dans les couvertures sur le canapé. Il y a eu une soirée dessins animés/pizza. Il y eu un repas en famille, un concert entre filles et un cinéma à deux.  Il y a eu des matins brumeux et des volets fermés de plus en plus tôt et l'odeur de la fumée échappée des cheminées voisines. Il y a eu des petits déjeuners au lit préparés par Simon, une première! Il y a eu du vernis mis sur mes ongles et enlevé le lendemain (je ne supporte pas le vernis abîmé!) Il y a eu de la musique, des danses improvisées, des chants mais aussi des câlins, des mots tendres, des fous rires... Une semaine à ne rien faire et à tout faire en même temps. Une semaine qui est passée beaucoup trop vite. Ce soir, Simon part chez son père et demain, je retourne au travail. Cette semaine de vacances est finie et je n'ai pas l'impression de m'être reposée malgré les grasses matinées. Je vais essayer de profiter de cette semaine calme qui s'annonce pour prendre soin de moi, envie de me sentir belle et pour me reposer encore au lieu de ne penser qu'à l'absence de mon fils...

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18 octobre 2016

Du rêve à la réalité

Ce weekend était prévue une sortie organisée par mon travail. Nous avions deux jours devant nous pour arpenter les allées du zoo de Beauval avec ma soeur et ma nièce. Samedi matin, nous avons dû nous lever très tôt, le départ du car était prévu pour 5 heures. Nous sommes arrivés vers 10 heures. Une journée ensoleillée s'offrait à nous. Nous avons commencé par les oiseaux. Nous voilà donc partis admirer ces volatiles multicolores venant des quatre coins du monde. Quel délice de se retrouver au milieu de leur chant et pour certains, de leur cri! Tout de suite après cette enfilade de cages, nous sommes entrés dans une serre et là, les oiseaux étaient en liberté. Des petits, des grands, des noirs, des rouges... Et toujours ce chant magique accompagné du bruit de l'eau qui coule. En sortant, nous sommes tombés sur des aigles. C'est leur cri qui m'a fait lever la tête vers eux.

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Nous nous sommes ensuite dirigés vers les animaux de la savane. Nous y avons même déjeuné. Qui peut dire qu'il a tranquillement mangé son sandwich entouré de suricates, de zèbres, de gnous et de rhinocéros? Je me suis vraiment rendue compte de la chance que nous avions à ce moment.

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Nous avons continué notre excursion du côté des fauves. Un lion et ses lionnes, une tigresse avec ses petits, une panthère, un jaguar... Nous avons aussi rencontré des ours endormis juste devant la vitre. Quand on pense que c'est juste cette vitre qui nous séparait d'eux... 

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Nous avons admiré le cirque des manchots et avons pu voir de très près ceux qui se faisaient sécher au soleil. Simon a adoré les prendre en photo. Je crois qu'il aime bien prendre l'eau en photo, je me retrouve avec des dizaines de photos de poissons, de manchots... Alors quand nous nous sommes dirigés pour aller saluer les hippopotames, il était ravi sauf que nous nous sommes retrouvés avec plein de monde devant nous et de l'hippopotame, nous n'avons vu que la tête! Nous avons quand même réussi à l'apercevoir plonger dans l'eau. Incroyable moment.

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L'autre moment incroyable de la journée fut le spectacle des oiseaux. Un spectacle très émouvant dans lequel nous pouvions sentir l'air passer dans nos cheveux tellement les oiseaux volaient juste au dessus de nos têtes. A la fin, il y avait des dizaines d'oiseaux devant nous, sur terre ou dans les airs, nous ne savions plus où donner de la tête! Des aigles, des cigognes, des perroquets, des chouettes, des vautours... Nous avons ensuite assisté au spectacle rempli d'humour et de tendresse des otaries.

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La journée est vite passée. Nous n'avions pas eu le temps de faire le tour du parc mais peu importe, nous étions encore là demain. La soirée se déroula dans la bonne humeur. Le repas était très bon, la soirée à quatre dans le lit ,à regarder des stars danser, excellente. Une alarme incendie s'est déclenchée à 6h30. Réveil en sursaut. Je ne savais plus où j'étais. Quand j'ai compris ce qu'il se passait, nous nous sommes levés pour vérifier si tout allait bien "Maman, je suis trop jeune pour mourir dans le feu!" Pas de panique, fausse alerte, un problème dans les cuisine, une histoire de hotte qui ne s'est pas mise en route et de pains au chocolat cramés. Nous pouvons nous rendormir...

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Après le petit déjeuner, nous sommes retournés dans le zoo mais cette fois, nous sommes partis de l'autre côté, du côté des singes. Nous sommes restés quelques instants devant un petit singe entouré de ses congénères. Un petit dur qui embêtait tous les autres en leur sautant dessus ou en leur tirant la queue. Un spectacle à lui tout seul!

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Nous avons été admiré les flamants roses, les chimpanzés, les orangs-outans et pleins d'autres sortes de singes aussi et puis les ratons laveurs, les tapirs, les éléphants, les koalas... Nous avons été impressionnés par les alligators, émerveillés devant les pandas et les pandas roux. Simon s'est même acheté une peluche de panda roux qu'il ne quitte plus! Nous avons également vu, pour la première fois, des lamentins. J'ai aimé les regarder au travers d'une vitre mais également passer juste en dessous de nous qui étions sur un petit pont. C'était incroyable de se dire qu'ils étaient à quelques centimètres de nous.

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Mais je crois que ce que j'ai préféré est notre rencontre avec les gorilles. Nous avons tout de suite compris lequel était le mâle dominant. Nous pouvions les contempler en extérieur mais aussi en intérieur. Un petit s'est placé juste devant la vitre qui nous séparait de lui pour déguster l'écorce d'un bout de bois, aux côtés de sa maman. Instant précieux. Nous avons aussi discuté avec un mâle et je ne plaisante pas quand je dis "discuter"! Lorsque nous nous sommes approchés de lui, il y a d'abord eu un échange de regard. Les yeux dans les yeux, il a regardé chacun de nous quatre. Nous sommes restés à ses côtés à l'admirer et il a commencé à mettre sa bouche en avant et à sortir des petits cris tout doucement. Il ne nous en a pas fallu plus pour l'imiter! C'est ainsi que nous avons entamé une discussion avec lui. Ca a été mon moment choc du weekend. Un moment si doux, si attendrissant, si magique que j'aurais pu en pleurer d'émotion. Hier soir, en me couchant, j'y pensais encore et je sais que ce soir, j'y repenserai encore surtout après avoir revu les photos de notre fantastique weekend.

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9 octobre 2016

Morgane de lui

Vendredi soir, j'ai emmené Simon à un concert. Son premier concert. Et ce n'était pas n'importe qui. Il s'agissait d'un chanteur que j'entends depuis ma naissance. Un artiste dont mon frère était fan et comme j'avais ma chambre juste à côté de la sienne, il ne se passait pas une journée sans que je ne l'entende. Je peux donc dire que j'ai été bercé par lui. Lui c'est Renaud. C'était la troisième fois que j'allais le voir en concert. Je pleure à chaque fois mais pas cette fois. Cette fois, j'étais tellement concentrée sur le ressenti de Simon que j'en ai oublié le mien. Mais ça en valait la peine "Mais maman, j'ai envie de pleurer". S'il savait à quel point je le comprends, s'il savait combien de fois moi aussi j'ai été submergée par l'émotion que dégageait tout un public devant un artiste. Je vous avoue qu'à la première chanson, j'ai eu peur. J'ai expliqué à Simon, qui avait déjà entendu le son de sa voix à la radio ou sur mes albums, que Renaud avait vieilli, qu'il était fatigué mais que ça restait quand même Renaud avec ses belles balades pleines de poésie, de tendresse et ses chansons plus effrontées, plus provocantes "Il a dit put*** là maman!" Heureusement, une fois la voix échauffée, nous le comprenions mieux et n'étions pas du tout déçus d'être là. Je vais, je pense, avoir du mal à expliquer ici ce que je ressens pour cet artiste. Vers l'âge de 12 ans, je lui ai écrit pour lui expliquer combien il comptait pour mon défunt frère. J'ai eu ce besoin, à ce moment de ma vie, de coucher mes mots/maux sur un papier et de lui adresser, ne me demandez pas pourquoi. C'est sa maman qui m'avait répondu. Lui, à cette époque, était au fond du trou. Alors, à chaque fois qu'il a refait surface, j'étais là. Pour lui et en souvenir de mon frère qui me l'avait tellement fait écouter.

Le lendemain, Simon est parti chez son père pour le weekend. J'ai commencé mon ménage et j'ai eu envie de changement. J'ai changé quelques objets de place, mon coffre, mon escabeau en bois, des lampes, des cadres... J'ai vidé mes placards de ce dont je ne me servais plus, des assiettes, des tasses, de la vaisselle pour bébé... Le soir, je suis allée fêter un anniversaire. Une excellente soirée à rire, à danser, à chanter... 

Aujourd'hui, je suis allée au cinéma avec mon amie d'enfance avant que Simon ne revienne à la maison. Nous sommes allées voir le troisième volet des péripéties d'une célibataire bien connue. J'ai beaucoup ri mais j'ai également été émue et remplie d'espoir en sortant. Une première grossesse à 43 ans et enfin un mariage. Ne pas perdre espoir, ne pas perdre espoir...

Quand mon fils est enfin rentré chez nous, il a tout de suite été prendre son bain et a, évidemment, mis un cd de Renaud. Ma Gonzesse, Pierrot, Hexagone... J'aime l'entendre chanter ou le voir se concentrer pour écouter les paroles d'une chanson. Pendant ce temps, je me suis affairée dans la cuisine et une fois le gratin de pomme de terre au four, j'ai allumé quelques bougies dans le salon. Ce soir, nous pourrons dîner devant la télé comme souvent le dimanche. "Maman, viens, tu l'aimes bien celle ci!" "Ca veut dire quoi déjà morgane de toi?"

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Après avoir enfilé son pyjama, Simon m'a demandé pour mettre le bandana rouge de tonton pour faire comme Renaud. Il ne s'en sépare plus à la maison. Et pendant que je faisais ma toilette, il m'a demandé si nous pouvions prendre un apéro ce soir "pour fêter mon retour". Comment résister? Surtout quand il me propose de le préparer! "Je peux mettre les beaux verres?"

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5 octobre 2016

Un doux mercredi

Trois jours, c'est le temps que mon docteur m'a donné pour reposer mon dos. Aujourd'hui, j'ai pu en profiter avec Simon après deux jours de détente seule. Au programme, décoration, confection de biscuits et jardinage. Nous avons commencé notre après-midi par les devoirs, histoire de se libérer l'esprit tout de suite. Comme le soleil allait nous réchauffer malgré le vent qui soufflait, nous avons décidé d'aller mettre les doigts dans la terre tout de suite après. Ma bassine en zinc allait se refaire une beauté. Simon a pratiquement tout fait "laisse faire maman, tu vas te faire mal au dos". Je l'ai juste aidé à placer son oeuvre devant notre entrée pour pouvoir mieux en profiter à chaque fois que nous ouvrirons la porte. 

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Ensuite, après avoir enfilé un jogging bien confortable, nous avons fait entrer un peu d'automne dans notre maison, du marron, du orange, du vert... Une petite décoration pour la cuisine. Un peu de dehors dedans. Laisser aller l'imagination et être assez fier de soi! "Tiens maman, on met du romarin, ça sentira bon comme ça!" J'ai des envies de changement en ce moment, envie d'un tapis pour le salon, de coussins, de nouvelles couvertures bien chaudes. Envie de réchauffer notre intérieur avec des petites touches de lumière par-ci par-là. En fait, à l'entrée de l'automne, j'ai juste besoin de me retrouver dans mon petit cocon tout douillet.

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Nous avons également cuisiné dans l'après-midi. J'ai mis de la musique et j'ai hésité entre un cake à la banane et des cookies. C'est Simon qui a départagé. Après avoir mis les mains dans la terre, il s'est amusé à mettre les mains dans la pâte (en les lavant avant bien évidemment!). Les cookies étaient en train de cuire dans le four en laissant s'échapper cette odeur si réconfortante. Celle-ci se mélangeait à l'odeur de la bougie orange cannelle que j'avais allumée dans la cuisine et à l'odeur du café qui coulait. Un mélange parfait qui a duré plusieurs heures.

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Nous avons goûté nos cookies devant un dessin animé. J'ai senti la fatigue m'envahir. Je me suis installée plus confortablement dans le canapé, une couverture sur moi jusqu'aux épaules. Je crois que je me suis réveillée peu de temps après mais mes yeux se sont refermés. A mon réveil, il était temps de prendre les douches et de préparer le dîner mais Simon m'a retenue dans le canapé avec un câlin. Tant pis pour le temps qui continuait de s'écouler, les douches et le dîner pouvaient attendre, je préfèrais profiter de ce moment de calme qui clôturait en douceur notre après-midi ensemble.

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2 octobre 2016

La colère et l'apaisement

Vendredi matin, en ouvrant mes volets, je me suis bloquée le dos. J'ai été obligée de porter une minerve une bonne partie de la journée. Dès que je bougeais ma tête, la douleur se ravivait. J'ai gardé ce mal tout le weekend. Est-ce à cause de ça que je me suis sentie énervée à longueur de temps? J'étais à fleur de peau, prête à partir au quart de tour. Samedi après-midi, Simon a bien voulu m'accompagner dans les magasins pour lui racheter quelques pantalons, il grandit tellement vite. Et pendant que j'étais partie reprendre la bonne taille d'un gilet, j'ai confié à Simon le soin de faire la queue vu le monde qu'il y avait. Je ne suis pas partie loin, ni longtemps, je l'avais toujours en visuel. Quand je suis revenue, mon petit garçon s'était fait doubler. Ce n'est pas dans mes habitudes mais à ce moment là, je me suis dit que si je laissais passer ça, je montrais à mon fils que les gens avait le droit de ne pas respecter un enfant. Alors, je l'ai signalé, gentiment, à la femme devant moi. Celle-ci a nié. Je suis restée choquée de cette mauvaise foi, de ce non respect, de cette injustice. J'ai senti le rouge me monter aux joues, j'ai quand même rétorqué mais elle restait sur sa position. Tant pis, qu'elle la garde sa place, je ne suis pas à cinq minutes près. J'avais fait mon devoir, j'ai montré à Simon qu'on ne doit pas se laisser faire et que des fois, on pouvait tomber sur des gens malhonnêtes.

Le soir venu, ma mère et moi avions réservé nos places, depuis quelques jours, pour un concert violon/piano dans une église d'un village voisin. Simon restait avec son papy. Il allait pouvoir lui expliquer comment c'était déroulé sa première quête. En effet, nous avions été à la messe du samedi soir et le prêtre avait demandé à Simon s'il voulait faire la quête. Quel honneur! J'ai été très surprise et aussi très fière lorsque je l'ai entendu dire oui. Il l'a fait comme il fallait et m'a dit en revenant à sa place que ça lui avait plu.

Lorsque le concert a commencé, je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite mais cette colère, qui ne me lâchait pas, avait disparu. Mon mal de dos aussi. La musique adoucit vraiment les moeurs. Un moment de grâce, un arrêt dans le temps. La musique parfois douce, parfois vive, parfois menaçante, parfois rassurante me faisait tout oublier. Tout est revenu au moment du coucher, je n'aurais pas dû repenser à cette journée. Mon mal de dos m'a empêché de dormir.

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Ce matin, nous sommes partis sur une brocante. Simon avait décidé de prendre son argent aussi, sait-on jamais! Pour lui, ce fut un jeu de société, une dizaine de billes et un petit jeu en ressort. Un monsieur nous a interpelé pour nous donner le nom exact, je l'ai déjà oublié... Pour moi, ce fut une grosse caisse en fer à repeindre, un tableau pour ma cuisine et un panier en osier. Quand nous sommes rentrés à la maison, nous avons mangé et fait les devoirs. C'est tout de suite après que mon corps m'a fait comprendre qu'il fallait arrêter maintenant. L'aspirateur et le repassage attendraient. Il fallait que je m'allonge. J'ai dormi plus d'une heure, profondément. Quand je me suis réveillée, j'étais encore énervée, j'avais toujours mal au dos. Je me suis donc assise, j'ai regardé dehors, j'ai respiré et je me suis dis stop! Je veux passer un bon dimanche, je ne veux pas finir mon weekend dans cet état. J'ai commencé par faire un calin à Simon. Mes batteries étaient rechargées. Pour me faire pardonner de cette colère continue, j'ai promis à mon petit garçon un apéritif et un bon repas, un croque saumon/chèvre. Nous avons même sorti la porcelaine. C'était décidé, nous finirions ce weekend comme si c'était une fête et ça en était presque une puisque demain, nous n'aurions pas de réveil. Un rendez-vous médical pour Simon nous faisait manquer l'école et le travail. Demain, le réveil ne sonnera pas de bonne heure et ce soir, j'acceptais de regarder un petit dessin animé avec lui. J'ai rallumé le poêle  pendant le dîner et lorsque je suis allée coucher Simon, je lui ai rajouté une couverture sur son lit. Je pense que la chaudière va bientôt étre rallumée, le froid commence à se faire sentir. 

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29 septembre 2016

Moments de complicité

Mardi soir, alors que je prenais ma douche, j'entendais Simon me crier, depuis le salon, ce que j'ai pris pour des mots d'amour. Je lui ai donc répondu "moi aussi je t'aime pour la vie mon chéri!" Il est arrivé dans la salle de bain, sourire aux lèvres : "mais j'ai pas dis ça, j'ai dit : je saigne des deux narines!" Effectivement, rien à voir et nous voilà partis, tous les deux, dans un fou rire incontrôlable. Evidemment, rien de grave pour son nez, juste des petites croûtes. J'aime tellement ces moments de complicité avec lui. Je trouve qu'il a de l'humour et parfois très subtil pour un enfant de son âge. Je ne rigole jamais pour lui faire plaisir, non, je le trouve vraiment drôle et rigole de bon coeur à ses plaisanteries. Il y a aussi des moments de douce complicité, comme lorsqu'il passe sa petite main sur mon visage ou lorsqu'il me caresse les cheveux pendant que je lui lis l'histoire du soir. Et combien de fois aussi je le vois comparer deux parts de gâteau pour me donner la plus grosse comme si c'était à lui de faire attention à moi. J'aime aussi quand il m'appelle parce qu'il sait que j'aime la chanson qui passe à la radio ou parce qu'il y a un beau coucher de soleil, "Maman, le ciel est tout rose, viens avec ton appareil photo!" Quand je monte pour le coucher, il y a toujours ce même rituel, une histoire, une prière, un câlin. Il y a toujours aussi une petite anecdote de la journée à raconter et lorsque je descends pour le laisser s'endormir seul, j'aime l'entendre me dire qu'il m'aime et me souhaiter une bonne nuit, "tu vas bloguer ce soir? Alors bon blog!"

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25 septembre 2016

Les weekends sans lui

Ce weekend, Simon était parti chez son père. Je n'avais rien de prévu, je n'avais pas le moral. Me retrouver seule, encore, tout un weekend. Rien ne me tentait, je n'avais aucune envie. Quand mon fils n'est pas chez moi, c'est comme si je n'étais pas complète, comme si il s'en était allé avec une partie de moi, je manque d'oxygène. Mais je garde en tête que ce n'est que trois jours alors je me reprends. C'est le moment de penser à moi. Samedi matin, me voilà donc partie avec ma mère dans les chemins pour aller cueillir des mûres. Une balade de presque deux heures, Pataud a pu bien profiter mais jamais trop loin de moi, la chasse est ouverte, le bruit de quelques coups de feu me l'a rappelé. 

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Dans l'après-midi, j'ai fait un peu de ménage mais ma maison avait tellement été briquée la dernière fois qu'elle ne nécessitait pas un grand nettoyage. Tant mieux, je n'étais pas très motivée pour. Ensuite, j'ai cuisiné les mûres fraîchement cueillies du matin. J'ai raté mes muffins, je me suis alors rattrapée avec un gâteau. Je me suis assoupie dans un bain en me laissant bercer par Tchaikovsky et quand je me suis réveillée, la nuit était pratiquement tombée. Plus qu'une journée à l'attendre... Pataud aussi s'impatientait.

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Ce matin, j'avais demandé à mes parents si je pouvais les accompagner à la messe. Lorsque j'ai commencé le catéchisme, j'étais obligée d'aller à la messe tous les dimanches matin. Une fois ma communion passée, j'ai arrêté de m'y rendre. C'est maintenant que le besoin se fait ressentir. Simon étant inscrit depuis cette année au catéchisme, nous avions décidé tous les deux d'aller au moins une fois par mois à la messe et finalement, même sans lui, j'y vais. Et ce matin, j'avais besoin d'y aller et j'ai découvert, en prime, une petite ville qui s'anime le dimanche matin. Un petit marché, les commerces ouverts, les gens en terrasse des cafés... Je me suis vue y revenir la semaine prochaine avec mon fils et y acheter des légumes de saison, des produits laitiers frais et pourquoi pas un bon pain en boulangerie, chose que je ne fais pratiquement jamais. Nous nous sommes arrêtés, sur le chemin du retour, dans un village voisin où se trouvait une brocante. Je n'ai pas fait d'achat cette fois. Lorsque je suis rentrée chez moi, le ciel s'était voilé. Dans l'après-midi, j'ai eu le temps d'apercevoir la pluie qui commençait à tomber juste avant de m'endormir dans mon canapé. C'est le froid qui m'a réveillée malgré la couverture qui me couvrait. Il était encore tôt alors je me suis motivée, j'ai préparé une soupe avec des légumes du potager de mon père et pendant qu'ils cuisaient, j'ai eu le courage de repasser. Ca y était, j'étais prête à accueillir mon fils, tout était fait, le ménage, le repassage et même notre souper. "Super de la soupe! Je vais encore grandir comme ça!", "Maman, je peux reprendre un muffin raté?" C'est bon, j'ai retrouvé le moral, il est là.

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21 septembre 2016

Les plaisirs d'automne

Quand j'ai ouvert mes volets ce matin de bonne heure, il y avait un brouillard épais qui m'empêchait de voir la place en face de chez moi. Je me suis tout de suite dit que l'automne était déjà là. J'ai enfilé un pull et je suis descendue. Dans la salle de bain qui est ma pièce la plus froide, j'ai allumé mon chauffage d'appoint. Juste le temps de me préparer. Je suis ensuite allée réveiller Simon. "Pourquoi tu prends le gruyère en photo?" Je ne me souviens pourtant pas lui avoir déjà servi des pâtes au brouillard râpé! Nous avons troqué son short préparé la veille pour un pantalon. Je n'aurai pas imaginé une seconde ce matin que je regretterai ce choix un peu plus tard dans la journée. Quand je suis arrivée au travail, le brouillard était toujours présent, il ne s'est dissipé que sur les coups de 10heures. 

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Je m'étais pourtant bien imaginée entrer vite dans l'automne, j'adore cette saison, elle est de loin ma préférée. J'aime ses couleurs, ses odeurs. J'aime sa cuisine, les soupes, les gratins, les marrons, les pommes, le raisin... J'aime enfiler un gros pull ou me blottir dans un gilet bien chaud. J'aime me sentir bien en sécurité chez moi alors que dehors, les éléments se déchaînent. J'aime entendre souffler le vent et battre la pluie contre mes fenêtres. Il y a un petit côté cocooning à l'automne dont je ne pourrais me passer. J'aime allumer quelques bougies, me faire un thé brullant et m'emmitoufler dans une couverture. J'ai pris plaisir ce matin, à imaginer tous ces petits bonheurs d'automne mais je suis vite revenue à la réalité. Ce soir, il faisait tellement beau que ça sentait le barbecue dans le village. Quelqu'un profitait du dernier jour d'été. Demain, ce sera l'automne et ce soir, je n'avais plus du tout envie de sentir l'odeur du barbecue...

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PS : J'ai promis à Simon que je préciserai que les photos des fleurs ont été prises par lui!

 

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