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A la lisière du bois

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19 septembre 2016

Des anniversaires et des monuments

C'est un petit garçon fatigué et sans motivation que je me suis vue emmener à l'école ce matin. Ce weekend, étaient prévus deux anniversaires, celui de ma soeur vendredi et celui de la maman de mon amie d'enfance samedi soir. Evidemment, nous nous sommes couchés tard, voir très tard, deux soirs de suite. De plus, Simon commençait ses cours de catéchisme samedi matin, il a donc dû se lever tôt. En allant le rechercher, il m'a demandé de passer par le petit chemin qui descend au lieu de rentrer par les rues de notre village. "Peut-être qu'on va voir les restes de la tourterelle que la buse a mangée quand tu t'es promenée!" Apparemment, la buse avait dû revenir finir son repas ou peut-être qu'un autre animal s'était contenté des restes... Nous avons pu goûter quelques mûres au passage, il faudra penser à revenir avec un saladier. L'après-midi fut très calme, je n'avais envie de rien à part me reposer pour être en forme le soir. Nous avons quand même fait les devoirs de Simon qui a chaque fois a beaucoup de mal à se mettre au travail.

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Dimanche, j'avais en tête de profiter des Journées du Patrimoine et d'emmener mon fils visiter le musée et la cathédrale de Beauvais. J'ai 32 ans et je n'avais jamais pris le temps de visiter ces lieux. Quelle honte mais après tout, il n'y a pas d'âge pour découvrir des lieux comme ceux là, riches en émotions. Les larmes me sont montées aux yeux, à la lecture de prières d'enfants pour les pays en guerre ou pour les réfugiés ou encore pour les enfants qui n'ont pas d'école. Simon lisait avec moi et y a beaucoup réfléchi dans la soirée. "Mais c'est vrai qu'il y a des gens qui fuient leur pays?" Malheureusement, je suis partie de chez moi sans mon appareil photo, je l'ai beaucoup regretté. Comment expliquer la beauté des lieux sans image? Comment expliquer mon ressenti lorsque je suis entrée dans cette cathédrale? Comment les hommes ont pu construire un monument comme celui ci avec les moyens qu'ils avaient à cette époque? Il y avait évidemment beaucoup de monde et je pense y retourner pour allumer un cierge et me recueillir dans le silence cette fois. Le reste de notre dimanche se déroula comme d'habitude, il fallait préparer les affaires pour le lendemain, prendre un bon bain pour Simon, penser à ce que nous allions manger pour le dîner et se motiver pour affronter une nouvelle semaine qui commençait et que nous espérions douce.

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15 septembre 2016

Une pause au milieu de la semaine

Quand je me suis réveillée ce matin, je ne me suis pas pressée. Une journée de congé s'offrait à moi. Comment allais-je occuper cette journée rien que pour moi? Une fois que Simon était parti à l'école, je me suis préparée pour aller me balader avec Pataud. Une balade rien que pour lui, rien que pour moi, moi et le silence de la campagne de bon matin. 

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Alors que je passais à côté d'arbres, j'ai vu une buse quitter la branche de l'un d'entre eux. Le cadavre d'une tourterelle tombait juste devant moi, il ne lui restait que les ailes, intactes... La nature est parfois si cruelle. 

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Il a commencé à pleuvoir et dans ce silence absolu, j'ai alors pu entendre le son des gouttes qui tombaient sur l'herbe, les arbres, les feuilles... Douce mélodie. Je n'ai pas accéléré le pas même si je n'avais pas prévu des vêtements adaptés à ce temps. En revanche, il m'a fallu faire très attention à l'endroit où se posaient mes pieds, le chemin était envahi d'escargots.

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Lorsque je suis arrivée dans le village voisin, Pataud s'est mis à tirer sur sa laisse, il voulait m'emmener près d'un grillage. Il avait repéré une portée de chatons, des noirs et des blancs et roux. Ils se sont tous mis à miauler. Il a suffit qu'un petit noir se mette à courir (comme il pouvait) vers nous pour que tous les autres le suivent. Ils n'ont pas pu accéder au grillage avec la butée qu'ils devaient escalader et heureusement, s'ils avaient trouvé le moyen de sortir de ce jardin, ils auraient pu se retrouver sur la route et je ne me voyais pas revenir chez moi avec six chatons!

Nous avons donc continué notre promenade et sommes arrivés sur un chemin où nous n'allons pas souvent mais là, j'étais seule, j'avais le temps, la pluie s'était arrêtée. Quand j'ai vu Pataud dans une pature où se trouvaient des vaches, je me suis mise à courir vers lui. J'ai eu peur, dans un premier temps, d'un mouvement de panique de la part des vaches mais finalement, celui qui avait le plus peur était mon chien. Il ne s'est pas approché d'elles, il râlait après elles mais ne s'aventurait pas plus près.

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De retour dans notre village, j'ai accéléré le pas, le ciel devenait menacant et je rêvais d'un bon thé chaud.

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C'est donc en compagnie de Bach que je me préparais ce thé et décidais de faire mes courses sur internet. Je suis allée les chercher après le déjeuner. Quand je suis revenue, mon coffre rempli, j'ai fait un petit crochet pour vérifier que les chatons allaient bien. Ils n'étaient plus là ou peut-être dormaient-ils. J'étais rassurée de ne pas les voir sur la route.

Quand je suis allée chercher Simon à l'école, il a foncé droit sur le frigidaire, il adore le voir plein. Peut-être que ça le rassure ou peut-être qu'il trouve ça beau, toujours est-il qu'il adore ça. Et pendant que nous goûtions aux crêpes que j'avais pris le temps de faire dans l'après-midi, après une petite sieste, il me demandait de lui raconter à nouveau mes aventures pendant ma promenade du matin, même s'il les avait déjà entendu pendant notre déjeuner...

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13 septembre 2016

Le chant des oiseaux

Ce fut un réveil difficile pour Simon ce matin. Son radio réveil ne faisant pas l'effet désiré, j'ai dû monter pour lui rappeler que nous étions seulement mardi et qu'il y avait encore quelques matins à se lever avant le weekend. Pour le motiver, j'ouvrais les volets pour laisser entrer la lumière. Pendant que je préparais mes vêtements dans la pièce voisine, je l'entendais m'appeler. Quand j'arrivais dans sa chambre, je le trouvais allongé sur son tapis, fenêtre ouverte. "Ecoute maman!" Quand j'ai tendu l'oreille, j'ai pu entendre le chant des oiseaux. Il y en avait plusieurs sortes, c'était comme si plusieurs espèces d'oiseaux s'étaient donné rendez-vous dans notre jardin ou peut-être dans les arbres sur la place en face de la maison. "Je savais que ça te plairait, je te connais bien!" Et il avait raison. On ne peut que passer une belle journée quand elle commence comme ça.

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Nous avons quand même fini par descendre pour le petit-déjeuner et pendant que je finissais de me coiffer, j'entendais Pataud pleurer à la porte d'entrée. Lorsque je lui ouvris pour le laisser sortir, je trouvais mon petit garçon assis sur la terrasse à contempler le ciel. "Viens voir, j'ai trouvé celui qui chante le mieux!"

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Je pourrais écouter le chant des oiseaux chaque matin, avec lui. Mais je crois que ce que je préfère c'est le regarder s'émerveiller devant un spectacle si naturel dont on ne fait même plus attention par manque de temps ou d'envie mais ce petit bonhomme a réussi à m'arrêter dans ma course contre la montre du matin pour ne pas me faire oublier que le bonheur est là, simple, à portée de main. Il suffit juste de faire une pause, de tendre l'oreille et de profiter...

11 septembre 2016

Des chiffons et des fleurs

Les weekends sans Simon, j'en profite pour faire mon ménage. Autant profiter de mon fils lorsque je l'ai! Alors samedi, comme d'habitude, me voilà en tenue de combat pour affronter la poussière. J'ai même eu le courage de faire toutes mes fenêtres, chose rare... Mais quel plaisir de profiter, le reste de mon weekend, de ma maison toute propre! Ma chaudière est pleine et révisée, mes carreaux sont faits, je suis prête pour faire face au froid. J'aime ce sentiment de confort, de bien-être. Il ne me reste plus qu'à retrouver des voilages pour mon salon. Pataud faisant la guerre aux mouches sur les fenêtres en gratant mes rideaux, ces derniers étaient bien abîmés.

Ce matin, mes parents sont venus me chercher pour partir faire les brocantes du coin. En sortant de chez moi, j'ai fait une jolie rencontre. Un écureuil se baladait sur la place juste devant ma maison. Je n'ai pas eu le temps de sortir mon appareil photo pour immortaliser l'instant. Nous avons fait deux brocantes, j'ai trouvé un gros broc à lait et un tableau en bois avec des danseuses en refief. Contente de mes trouvailles, nous sommes partis nous promener à la Maladrerie de Beauvais, un site magnifique avec un jardin à vous couper le souffle et spécialement pour ce weekend, une exposition sur les plantes. Quand nous sommes partis le matin, le ciel était gris, il avait plu. Le soleil nous a rejoint peu de temps après notre arrivée sur ce site. Nous avons pu manger dehors et profiter de la chaleur des rayons du soleil. Quand je suis rentrée chez moi, il était déjà 16 heures, je n'ai pas vu ma journée passer, c'était si agréable de marcher dans ces allées, de rêver d'un jardin aussi fleuri, de m'évader et de ne penser à rien d'autre qu'au moment présent. Une fois à la maison, j'ai préparé un gâteau aux pommes et aux épices pour les petits déjeuners de cette semaine à venir et pendant qu'il dorait au four et laissait échaper un parfum qui durerait jusqu'au soir, je me suis installée dans mon jardin. Evidemment, beaucoup moins bien entretenu que celui que je venais de visiter mais j'aime aussi son côté sauvage. J'ai levé les yeux au ciel et j'ai pu admirer un ballet d'hirondelles. Je n'en avais jamais vu autant, il y en avait des dizaines. Peut-être est-ce un bon présage, qui sait...

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5 septembre 2016

Malgré la pluie

Comment ne pas avoir le cafard avec un temps comme celui là? Déjà hier, une messe en plein air, un repas champêtre, tout un village réuni... sous la pluie. Même s'il ne faisait pas chaud, je ne voulais pas rater ce moment convivial. Simon était ravi, il allait retrouver ses camarades. C'était la première fois que je le laissais aller sans l'avoir constamment sous les yeux. Je n'étais même pas inquiète, je sais que je peux lui faire confiance. Mon petit garçon me montre jour après jour qu'il grandit, qu'il s'éloigne doucement de moi et que je peux le laisser faire, il a toute ma confiance, il sait quel chemin suivre.

Aujourd'hui, la pluie a continué de tomber. Ma journée n'en finissait pas, je n'avais qu'une envie : quitter le travail et rentrer chez moi. Pas le choix, je devais finir cette journée au bureau alors je me suis mise à rêver. Je rêvais de mon petit cocon que je trouve si douillet surtout quand le temps est gris comme aujourd'hui. Je rêvais de me faire chauffer une tasse de thé et de déguster une part du gâteau pomme noisette que j'avais fait ce weekend. Je rêvais de me blottir dans une couverture et de me laisser aller à un petit somme réparateur. 

Quand je suis allée chercher Simon chez mes parents qui le gardent après l'école, il tombait une petite pluie fine. Ca n'a pas empêché mon fils de prendre l'appareil photo et d'aller dehors faire quelques photos. "Tu pourras les mettre sur ton blog maman!" Alors voilà le résultat :

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Finalement, ça a du bon la pluie, on peut faire de belles photos et rendre un petit garçon heureux et fier de lui!

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3 septembre 2016

Profiter des derniers jours

En plus de mes vacances début août, j'ai pu reprendre quelques jours de congé avant la reprise de l'école. J'ai pu profiter de mon fils qui revenait de deux semaines de chez son père et faire plusieurs petites bricoles avant de ne plus pouvoir trouver le temps. Un rendez-vous chez le coiffeur pour nous deux s'imposait. L'envie d'acheter de nouveaux vêtements se profilait. Une fois que ma carte bleue avait bien chauffé pendant deux jours, je décidais de me calmer un peu et de rester chez nous!

C'est Simon qui m'a donné l'envie de jardiner. Il s'était mis à enlever le lierre qui grimpait sur notre maison. Il a fait un travail formidable, j'étais vraiment fière de lui. Face à tant de volonté de sa part, je me suis dit qu'il fallait que je m'y mette aussi. J'ai donc décidé de nettoyer mon allée de tomettes devant ma fenêtre de cuisine ainsi que mon allée centrale qui était envahie de mauvaises herbes. A ce jour, mes mains en souffrent encore mais le résultats est là. J'ai même eu les félicitations de mon père!

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Nous avons aussi profité de ces derniers jours de vacances pour, évidemment, aller se balader. Mes parents nous ont suivis. Nous sommes donc partis tous les 4 avec Pataud, mercredi matin, histoire de se détendre un peu et de prendre un bon bol d'air avant la rentrée. Nous avons décidé de nous aventurer dans le bois cette fois. Simon n'était pas rassuré au début mais lorsqu'il a découvert que, dans ce bois, il y avait un circuit avec des creux et des bosses pour y passer en vélo, la peur l'avait abandonné. Nous avons même eu du mal à le faire partir. J'ai dû lui promettre d'y retourner plus tard, même moi je prendrai mon vélo pour m'amuser autant que lui!

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La rentrée s'est bien passée. Simon a eu un petit coup de cafard la veille, au coucher mais le matin, il était détendu et pressé de retrouver ses copains et sa maîtresse. Nous avons été organisés pendant ces deux jours d'école. Nous n'avons pas été en retard ni pour l'ouverture des portes le matin ni pour le coucher le soir. J'espère que nous allons garder ce rythme un petit moment. Je reste réaliste, ça ne sera pas comme ça tout au long de cette année scolaire mais disons que c'est un bon début!

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28 août 2016

J'avais des rêves

Voilà des mois que je n'ai pas écrit ici, plus d'envie, plus d'idée, plus d'entrain pour quoi que ce soit. Une lassitude m'a envahie doucement, jour après jour. Mon ciel s'est voilé...

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Je me suis toujours dit que j'étais née pour être mère, j'aime ce rôle et j'ai l'impression que c'est celui que je réussis le mieux. Quand j'étais petite, je voulais 6 enfants, j'avais des rêves, des rêves de maison à la campagne avec un grand jardin rempli de lumière. Les enfants ne se lasseraient pas de jouer à cache-cache ou à chat perché pendant que mon mari et moi jardinerions. Nous aurions pu avoir un beau potager entouré d'une jolie barrière en bois, nos enfants auraient croqué dans de bonnes tomates juteuses avant de repartir jouer aux explorateurs dans la cabane construite dans les arbres par leur papa. L'hiver, nous aurions fabriqué des petites maisons pour les oiseaux, nous serions partis marcher dans la neige et peut-être même glisser sur une luge. Notre sapin de Noël aurait été submergé par les cadeaux, nous aurions été en famille à la messe de minuit et après nous serions rentrés chez nous pour recevoir pour le réveillon nos familles et amis qui se seraient régalés avec une dinde aux marrons pendant que les enfants chuchoteraient des secrets sur le Père-Noël et ses cadeaux.

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J'ai bien ma maison à la campagne mais je n'ai pas la main verte et je n'ai pas non plus le temps pour faire de mon jardin un lieu féérique. Je n'ai pas d'arbre assez gros pour accueillir une cabane et de toute façon, je ne saurai pas en construire une. Je n'ai pas non plus la fierté de pouvoir croquer dans une tomate juteuse qui aurait pousser dans mon potager. Je ne reçois jamais pour Noël pour plusieurs raisons: ma maison est trop petite et je n'ai pas les moyens financiers pour servir un bon repas de réveillon. 

J'ai mon fils qui est, à mes yeux, une merveille, un petit garçon malicieux, sensible, drôle qui grandit un peu trop vite à mon goût. Il m'a encore demandé hier une petite soeur mais avec ma situation de célibataire, c'est une mission impossible. Et pourtant, Dieu sait que j'aimerai pouvoir avoir d'autres enfants. On me dit souvent que ma vie n'est pas finie, que je peux encore rencontrer un homme qui me fera oublier mes peurs de la vie de couple, qui saura me faire vibrer et avoir des petits papillons dans le ventre mais plus le temps passe, plus je rencontre des hommes et plus je me dis que ce n'est pas possible, aucun ne me convient, aucun ne souhaite une vie simple comme celle dont je rêve. Les célibataires d'aujourd'hui ne rêvent plus de vie de famille, ils veulent juste ajouter des noms à leur tableau de chasse.

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Hier, je suis allée à la messe avec Simon et j'ai prié, les larmes aux yeux. J'ai prié Dieu pour qu'Il me laisse encore un peu d'espoir, qu'Il me donne la force de continuer à y croire. Peut-être qu'un jour, mon ciel sera moins nuageux...

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26 avril 2016

Mon cha-mour

Deux semaines... Cela fait deux semaines que mon chat nous a quitté. Ce matin-là, lorsqu'il est arrivé dans ma chambre, j'ai su que c'était le jour J. Nous avons fait un calin pendant une bonne heure. Je me suis levée, je l'ai descendu et installé sur le fauteuil. Nous avons continué les calins. Ma mère est arrivée, je ne pouvais pas conduire, c'est elle qui nous emmènerait chez le vétérinaire. J'ai dû aller réveiller Simon et lui expliquer qu'il fallait faire nos adieux à Ubert. Nous sommes partis vers 10heures. Mon père gardait Simon. Je n'ai pas voulu mettre mon chat dans sa caisse de voyage pour sa dernière fois. Il était emmitouflé dans une grosse serviette contre moi et regardait calmement le paysage qui défilait. Le vétérinaire a pu l'endormir dans mes bras. Il n'a même pas bougé lors de la piqûre, lui qui détestait ça. Je l'ai bercé jusqu'à ce qu'il s'endorme. Je suis repartie avec mon chat dans sa serviette, toujours contre moi. Pendant que mon père creusait un trou dans le jardin pour l'enterrer, je l'ai gardé sur moi. Difficile de me dire que je ne le reverrais plus. Simon a déposé une fleur sur lui avant que je commence à le recouvrir de terre. Mon père a fabriqué une croix et nous avons chacun dit un petit mot, dans nos têtes.

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Quand je suis rentrée chez moi, j'étais seule. Simon était parti chez son père. Pataud cherchait Ubert partout dans la maison. Malgré la fatigue, je n'arrivais pas à m'allonger dans le canapé pour faire une sieste. L'idée de m'installer sous le plaid sans que mon chat n'arrive pour dormir sur moi me faisait fondre en larmes. Tout comme la première fois où je suis montée me coucher sans lui. Lui qui m'attendait dans les escaliers le temps que je fasse un dernier calin à Pataud. A partir de maintenant, je devrais monter seule. J'ai mis plusieurs jours avant d'enlever ses gamelles, plusieurs jours avant de me faire à l'idée qu'il ne serait plus derrière la porte quand je l'ouvrirais. Douze ans de vie commune laissent des traces. Il m'a apporté bien plus que certaines personnes. Jamais il ne m'a déçu. Les animaux nous portent un amour inconditionnel, ils nous aiment malgré nos défauts, ils sont là coûte que coûte. J'espère avoir été à la hauteur de son amour.

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Aujourd'hui, cela fait deux semaines et j'ai encore l'impression quelques fois qu'il est encore là, que je vais entendre son miaulement si particulier, qu'il va arriver dans la pièce où je me trouve ou qu'il est encore sur mon lit lorsque je me réveille. Je ne m'habitue pas à son absence.

10 avril 2016

Balade dominicale

"Maman, aujourd'hui, il fait beau et c'est ton dernier jour de vacances. On va se promener?" Quelle bonne idée! "On demande à Mamie pour venir?" Que de bonnes idées! C'est comme ça, avec ces paroles d'enfant, que ma journée a débuté. Enfin, le soleil était présent pour nous rechauffer un peu. J'ai éteint tous les radiateurs, j'ai ouvert les fenêtres en grand et les rayons du soleil ont pu entrer dans la maison. J'espère ne pas avoir à rallumer le chauffage, nous sommes quand même le 10 avril, il serait temps! Dans l'après-midi, nous sommes donc partis en balade. Simon n'avait pas du tout envie de rester enfermé. La balade a duré 2 heures. Pataud était heureux, libre, à courir dans tous les sens, à sentir toutes les odeurs qui se trouvaient sur son chemin. Il y avait des fleurs partout. Il faudra penser, sur le trajet du retour, à prendre le temps d'en cueillir quelques unes pour faire un joli bouquet champêtre.

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Il y avait quand même un peu de vent. J'aime écouter le bruit qu'il fait dans les arbres. J'essayais de me concentrer pour l'écouter avant de le sentir sur ma peau. Quand il arrive de loin, on peut l'entendre dans les arbres ou dans les herbes hautes et une fois qu'il arrive sur nous, le sentir passer sous nos pulls et dans les cheveux et nous rafraîchir. Parfois j'y arrivais, parfois non. C'est ça de partir en balade avec des pipelettes!

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Lors d'une pause dans un village voisin, Simon a fait la rencontre d'un petit chat. "Ca serait bien si Ubert était comme ça, sans tumeur". Effectivement, je vois mon chat, chaque jour, se battre contre cette maladie, cette tumeur qui grossit de jour en jour. Je le trouve fort et courageux et j'appréhende le jour où il ne pourra plus se battre. Le vétérinaire lui avait donné une espérance de vie de 6 mois, cela fait plus d'un an...

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Lorsque nous sommes rentrés, nous avons mis nos fleurs dans l'eau. Nous avons encore un peu profité du jardin, du chant des oiseaux et du vol des hirondelles. Pourvu que ce temps perdure même si je reprends le travail demain. Le soleil fait tellement de bien au moral. 

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9 avril 2016

Des gâteaux, des amis et la famille

Mercredi soir, en sortant mon gâteau du four, j'ai eu une soudaine envie de le partager. Un petit message à mon amie et le rendez-vous pour le lendemain était pris. Nous sommes arrivés chez eux le jeudi à 14heures. Pendant que les garçons jouaient ensemble à l'étage, nous discutions toutes les deux devant une tasse de café en attendant le retour de son homme pour entamer le gâteau. On ne se voit pas souvent mais à chaque fois que l'on se retrouve, c'est comme si on s'était quitté la veille. Avant de partir de la maison, Simon me disait : "Senzo c'est mon ami pour la vie". C'est drôle, il ne parle pas de ses camarades de classe qu'il voit tous les jours avec autant de certitude. Ils ont toujours été proches tous les deux au grand désespoir du petit frère de Senzo qui est un peu mis à l'écart. Dureté de l'enfance... On y est tous passé. Je sais, même si on ne se voit pas tous les mois, que ce sont des amis que je garderai jusqu'à la fin. On se connait déjà depuis tellement d'années... Depuis mes 5 ans pour lui et depuis le lycée pour elle. Lors de nos rencontres, le temps passe tellement vite, on a tant de choses à se dire, on fait le tour de la maison pour voir ce qu'il y a de nouveau, on partage nos secrets, nos bonnes idées déco ou encore nos bons plans pour les vêtements ou pour le maquillage. Je suis sûre de passer un bon moment et c'est pareil pour Simon quand nous les voyons. 

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Vendredi après-midi, nous avions invité mes parents, ma soeur et ma nièce pour le goûter. Une après-midi à cuisiner en écoutant de la musique, à préparer une table simple mais conviviale en dansant sur une chanson rythmée. A l'arrivée des invités, Simon était tout fier de faire visiter sa nouvelle chambre, pas tout à fait terminée mais déjà bien avancée. J'ai encore plein d'idée de décoration pour son univers. Le soir, avant d'aller me coucher, je passe toujours reborder Simon et lui faire un dernier bisou. Je ne me lasse pas d'admirer sa chambre et de m'imaginer comment je pourrais encore l'améliorer. Il faut que je trouve une jolie guirlande lumineuse ainsi que une ou deux lampes pour apporter des touches de lumière, surtout près de son tapis qui a été élu "coin lecture". J'attends avec impatience mes affiches commandées sur internet. Maintenant, je vais attendre le mois prochain pour continuer les dépenses.

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