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A la lisière du bois

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26 février 2017

Un grand bol d'air

Il y a eu une journée sur la route à regarder les paysages défiller et l'arrivée dans notre chalet où nous avions la chambre de quatre avec ma soeur et sa fille. Il y a eu une belle journée ensolleillée où nous avons repéré les stations de ski et admiré les descentes vertigineuses des skieurs qui profitaient de ce temps parfait pour cette activité. Il y a eu un lendemain dans le brouillard épais. Tant pis, il fallait profiter de nos vacances malgré tout. Nous sommes donc partis en randonnée. Il y a eu cette montée de deux kilomètres qui nous a mené à un lac gelé dont nous ne voyions même pas l'autre côté du rivage à cause de toute cette brume. Il y a eu de nombreux fous rires et des descentes en luge improvisée avec des sacs. Il y a eu pas mal de glissades sur le sol gelé et l'humidité qui nous glaçait mais les rires en cascade nous ont fait oublier le froid.

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Il y a eu aussi une journée bien pluvieuse. Tant pis! Le seul moyen d'oublier ce temps était de s'en accomoder. Nous sommes partis faire le tour d'un autre lac dans une ville voisine. Le chemin était tortueux et par moment glissant. Le paysage était superbe et le chocolat chaud, après cette balade rafraîchissante qui nous avait fait rosir les joues, était le bienvenu.

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Le lendemain, le soleil n'était toujours pas décidé à se montrer. Tant pis! Ce sera patinoire pour les enfants. Une virée à cinq avec mon petit homme qui n'était pas vraiment rassuré de monter sur des patins. Heureusement, il n'était pas seul. Il y a eu ce changement de comportement à chaque passage devant ma soeur et moi. Au début, il était bien accompagné, entouré des deux grandes. A la fin, il partait seul malgré quelques chutes. Il s'est même précipité au travers de la patinoire pour aller aider sa cousine qui était tombée. Il est sorti de là, fier de lui et ravi de cette découverte.

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Il y a enfin eu une journée où le temps se montrait clément pour aller skier. Sur nous dix, ils étaient six à partir skier dont Simon. Moi, je ne me suis pas sentie de monter. Les descentes me semblait trop pentues, la peur m'a gagné. Il y a eu alors un petit garçon bien courageux qui est parti sans moi, avec les autres, dans les montagnes, sur des pistes vertes mais aussi des bleus. Mais avant de partir, il y eu cette chute du télésiège. Une chute d'au moins deux mètres avec mon cousin qui a ralenti la chute de Simon. Il est tout de suite remonté. Je suis restée là, angoissée, les larmes au yeux, à le regarder sans pouvoir aller le prendre dans mes bras à cause de ces barrières. Peut-être était-ce un mal pour un bien, il aurait ressenti ma peur et ce serait peut-être désisté... Cette journée n'a pas été ma préférée. Je le savais entouré mais l'angoisse ne m'a pas quitté. A son retour, je me suis sentie évidemment mieux mais aussi très fière de lui, du courage qu'il a montré, de son aventure dans les montagnes, sans moi, comme un grand.

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Pour la dernière journée, il y a eu enfin de la neige. En une heure de temps, un tapis blanc a tout recouvert. C'était le moment idéal pour aller, tous ensemble, se promener en raquettes. Au début, la route était dégagée mais au fur et à mesure, elle est devenue glissante, le trajet était angoissant pour ma mère qui conduisait mais aussi pour nous qui sentions la voiture glisser. Il y a eu ce virage de trop qui nous a mis dans le fossé. Premier accident de voiture pour Simon. Nous sommes sortis, quelques voitures se sont arrêtées pour nous demander si tout allait bien. Un peu sous le choc mais rien de casser. Mes cousins et tantes ont fait demi tour pour attendre avec nous la dépanneuse. Il y a eu pas mal de voitures coincées à cet endroit et même un accident entre deux d'entre elles. Nous avons pris l'accident dans le bon sens, personne n'était blessé et quoi de mieux que le rire pour déstresser? Une fois la voiture sortie du fossé, il était trop tard pour les raquettes mais pas pour le tour du lac, ni pour une bataille de boules de neige qui n'en finissait pas et des fous rires encore et encore à en oublier ce qui venait de se passer. La voiture n'avait rien non plus. Nous pourrions repartir demain à condition de changer une roue. Tout allait bien, nous avions eu beaucoup de chance. C'est seulement à partir de là que le soleil a commencé à faire de timides apparitions.

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Nous sommes rentrés hier, fatigués et malade pour ma part. Nous avons été, tout de suite, récupérer Pataud. Les narcisses, dans le jardin, sont sorties de terre. Il y a déjà eu une première lessive. La valise est rangée. Peut-être un coup d'aspirateur dans la journée et ce sera tout. Les devoirs de Simon sont faits. Nous allons tout simplement rester là, dans notre cocon chaud et douillet qui nous a quand même manqué pendant une semaine.

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12 février 2017

A sa place

Vendredi matin, comme une folle envie, il fallait que j'aille chez le coiffeur. Rendez-vous pris pour le midi. J'y suis arrivée avec des cheveux ternes, longs, sans forme. J'en suis ressortie, ravie, avec une coupe de femme! Assez court pour sentir le vent caresser ma nuque et avec une couleur qui se rapproche de ma couleur naturelle, blond cendré. Je suis sortie le soir avec des amies, ciné, resto et un dernier verre pour deux d'entre nous. J'ai envié mon amie qui voulait rentrer chez elle, auprès de ses enfants et de son homme. J'ai passé une bonne soirée, du début à la fin. Ca m'a fait du bien de passer du temps entre filles, de se raconter nos petits secrets, de rire.

Le samedi, je suis également sortie mais là, c'était une toute autre histoire. J'ai retrouvé des amis dans un bar. Il y avait un concert, l'endroit était rempli et l'alcool coulait à flot. J'étais dans un bar me diriez-vous mais quand on reste sobre et que les gens autour non, il y a comme un décalage... Je me suis demandée, à plusieurs reprises, ce que je faisais là. Mais je ne pouvais pas partir, j'étais venue accompagnée et je devais attendre cette personne pour la ramener chez elle. Je ne pouvais pas la laisser là, entourée de ces drôles de gens. Comme la veille, un ami nous a laissé en cours de soirée pour rentrer chez lui retrouver sa femme et sa fille. Comme il avait raison quand il me disait qu'il n'était pas à sa place là et qu'il était bien mieux chez lui. Comme j'aurais aimé aussi rentrer chez moi retrouver mari et enfants. Après réflexion, si j'avais eu un homme dans ma vie, je ne me serai pas retrouver dans cet endroit. J'ai quand même dansé un peu mais au moment des slows, je suis sortie. Je ne voulais absolument pas me retrouver dans les bras d'un homme qui aurait eu les mains baladeuses à cause de l'alcool. J'ai vu des hommes que je savais en couple, flirter aves des femmes qui n'étaient pas les leurs. J'ai vu des femmes passer de bras en bras et ne pas savoir se décider quel homme choisir pour au final, n'en choisir aucun. J'ai vu des femmes habillées d'une telle façon que je me suis sentie grand-mère dans mon jean, mon tee-shirt et mon gros gilet. Mais je préfèrais largement mes goûts vestimentaires et ma façon d'être que la leur. C'était donc ça la vie de célibataire? C'était donc ça la valeur des couples d'aujourd'hui? Autant être seule. J'ai repensé à ceux qui avaient préféré rentrer chez eux. Je sais que j'aurais réagi de la même manière qu'eux et je me suis sentie comme une extraterrestre parmi les gens qui m'entouraient.Je ne voulais pas être témoin de ces comportements et quand je l'ai fait savoir, on m'a répondu qu'il n'y avait rien de mal... J'ai pensé à mon fils et je me suis rappelée combien j'aimais ces soirées rien que nous deux à la maison, combien j'étais devenue casanière, combien le monde en dehors de notre cocon m'effrayait. Je voulais rentrer mais n'arrivais pas à convaincre la personne que j'attendais et qui continuait de boire, "bah attends, le bar ne ferme pas encore!" C'est à trois heures que j'ai pu enfin espérer rentrer chez moi. Une fois seule dans la voiture, j'ai mis ma musique, du classique. Respiration profonde, soulagement... C'était fini.

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Aujourd'hui, j'ai reçu un message : "très bonne soirée hier mais un peu mal à la tête ce matin!". Pas moi. Moi je suis juste fatiguée et un peu écoeurée de la nature humaine. Ma tête va très bien et je n'ai pas eu envie de répondre à ce message. Aujourd'hui, j'ai juste envie d'être chez moi et d'oublier le monde de dehors. Alors j'ai cuisiné en écoutant Beethoven. J'ai lavé mes affaires de la veille qui sentaient la cigarette et la bière. Même mon manteau avait reçu de la bière, mon sac, mon écharpe... Je me souviens encore de la sensation désagréable de la bière froide qui coulait dans mon dos à cause d'un homme imbibé qui était venu me parler... Non non, j'ai dis que j'oubliais cette soirée... Alors, j'ai fait cuire mes endives, j'ai préparé un risotto tomate/poulet et une compote de pommes et j'ai fait une tarte courgette/tomate/chèvre. Le chant de ma cuisine m'a permis de m'évader, l'eau qui bouillonnait, l'huile qui chauffait et les oignons qui crépitaient dans la poêle. J'ai passé presque trois heures dans ma cuisine. Ma maison sent bon et mes repas sont prêts pour la semaine à venir, dernière avant un départ au ski, en famille. Ce soir, je vais prendre un bain, je vais allumer des bougies, je vais regarder un bon film et je sais que je vais me sentir bien chez moi, à ma place...

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6 février 2017

Nos retrouvailles

Ma semaine me parut longue et en même temps, je ne l'ai pas vu passer. Je me suis levée plus tôt tous les jours pour arriver de bonne heure au travail. Mes journées étaient bien chargées. J'en ai profité pour voir mon amie d'enfance, un soir. Nous avons mangé toutes les deux au restaurant juste après avoir été me faire masser dans un institut. C'était un cadeau d'anniversaire et je n'avais pas pris le temps pour le faire. J'ai aussi profité du calme à la maison. Pas de pression, pas d'horaire à respecter. Cette semaine, je n'ai pas râté les débuts de film comme d'habitude... Mais qu'est-ce qu'il m'a manqué... Pourtant, je devrais avoir l'habitude, il part quand même en vacances chez son père mais cette fois, ce n'était pas pareil... Est-ce qu'il était heureux? Est-ce qu'il n'avait pas de petit coup de cafard le soir? Est-ce qu'il arrivait à se débrouiller seul?

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Il est rentré dans la nuit de samedi à dimanche. J'ai retrouvé un petit garçon épuisé mais tellement heureux de me retrouver. C'est lui qui m'a trouvé en premier, moi je le cherchais dans cette foule d'enfants. C'est seulement une fois dans mes bras que j'ai retrouvé mon souffle, mon oxygène, ma raison d'être... "Pataud va bien?" fut sa première phrase. Notre dimanche n'a été que câlin. Notre canapé fut notre refuge. De toute façon, dehors, il pleuvait, pas de regret! J'ai quand même dû m'occuper de sa valise, la machine à laver a tourné dans l'après-midi jusqu'à ne plus avoir de place sur le séchoir. Pendant que le déjeuner gratinait dans le four, j'ai préparé des croissants au chocolat et une pâte à crèpe. Nous n'avions pas pu fêter la chandeleur ensemble, nous nous sommes donc rattrapés. Notre journée s'est résumé à ça : linge, canapé, crèpes et surtout douceur. La douceur de sa petite main me caressant le visage, la douceur de son odeur, la douceur de la couverture qui nous réchauffait, la douceur des timides rayons du soleil qui apparaissaient tout à coup puis disparaissaient comme ils étaient venus, la douceur de ses mots pour m'expliquer combien je lui ai manqué,la douceur de ses compliments : "ta soupe est bien meilleure que celle que je mangeais là-bas!"

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Oui, mon fils m'a manqué. Oui, j'ai pu profiter comme je le pouvais, comme je le voulais de cette semaine sans lui. Oui, j'aurais pu faire plus mais nous ne faisons pas toujours comme nous le voulons. Il faut aussi avoir les finances qui suivent et les amis disponibles. Je serai à nouveau seule à partir de jeudi soir, pendant huit jours. Alors, je me lèverai encore de bonne heure pour faire plus d'heures au travail, pour pouvoir les récuperer avec lui. Je verrai encore mon amie pour une sortie restaurant/cinéma. Je profiterai encore de la chaleur de ma maison, seule. Enfin... pas vraiment seule puisque Pataud est toujours dans les parages. Et quand Simon reviendra à la maison, nous partirons en famille, à la montagne, "je pourrais t'apprendre à skier Maman!"

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29 janvier 2017

Avant le départ

Et voilà, le mois de janvier touche à sa fin et arrive le moment tant attendu mais aussi tant redouté du départ au ski pour Simon avec son école. Demain, il prendra la route pour six jours à Samoëns. Par un heureux hasard, son père n'a pas pu le prendre ce weekend. Nous avons donc pu profiter de ces jours offerts pour préparer son départ et surtout pour passer du temps ensemble.

Samedi matin, nous avons emmené Pataud chez le vétérinaire pour ses vaccins. Un vrai parcours du combattant! Entre les autres chiens qu'il voulait aller voir et dont les propriétaires me regardaient d'un air bizarre, les poils qui volaient partout à cause de son énervement et les petites gouttes de pipi impossible à retenir à cause du stress, j'ai eu du mal à gérer... Mon pauvre chien se cachait derrière mes jambes pour ne pas que le vétérinaire ne l'approche. Heureusement, ce n'est qu'une fois par an! Une fois à la maison, tout est rentré dans l'ordre, Pataud était calmé. Déjà dans la voiture, rassuré, il s'était calmé. Nous avons mangé. Après avoir fait la vaisselle, je me suis installée à côté de Simon dans le canapé. Je me suis laissée porter par la fatigue et doucement, entourée des bruits de la maison, j'ai glissé dans le sommeil, bien au chaud sous la couverture, à côté du poêle allumé. Pendant ce temps, Simon s'est amusé avec l'appareil photo...

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En fin d'après-midi, nous sommes partis au cinéma. Après la séance, Simon m'a rappelé que c'était le nouvel an chinois et nous sommes donc allés chercher ce qu'il fallait chez le traiteur. Est-ce parce que c'était le nouvel an chinois ou parce qu'elle nous a trouvé sympathiques que la gérante nous a offert des beignets à la pomme? "On n'a qu'à dire qu'elle nous aime bien, maman!"

Avant le dîner, nous avons été à la messe du samedi soir. Simon n'avait pas envie mais quand je lui ai dit que pour une fois, elle se déroulait dans l'église où j'allais petite fille, il a changé d'avis. Je lui expliquais comment c'était à l'époque, les peintures, l'emplacement de la chorale, le banc où je m'installais avec les autres enfants. "Tu diras à mamie que j'ai chanté!" Je n'ai pas regretté d'avoir forcé un peu la main de Simon pour y aller, le sermon était beau et j'ai médité sur une phrase de l'Abbé : "on ne peut pas se lasse d'aimer". J'y pense encore... L'amour est partout, c'est lui qui fait tourner le monde, il nous fait faire des folies, bonnes ou mauvaises mais que serait une vie sans lui?

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Aujourd'hui, nous n'avions pas envie de quitter la chaleur de notre foyer. De toute façon, nous avions bien trop de choses à faire. J'ai commencé par le repassage. Dans l'après-midi, j'ai préparé un gâteau pomme/amende pour recevoir mes parents qui devaient venir faire un dernier bisou à Simon avant son départ. Ma mère m'a aidé à finaliser la valise pendant que mon petit homme profitait de son papy. Le soir venu, la nostalgie a fait son apparition. S'il savait comme je prends sur moi pour ne pas lui dire "d'accord, on reste à la maison tous les deux" mais je sais très bien qu'il va s'amuser là-bas, qu'il va faire le fou avec ses copains et qu'il aura aussi le cafard de repartir de là-bas samedi prochain. En attendant, ce petit coquin m'a fait du charme "je peux dormir dans ton lit ce soir, même si je suis un grand maintenant, avant de partir..."

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22 janvier 2017

Madeleine de Proust

Samedi, après avoir fêté l'anniversaire de son cousin l'après-midi, Simon était invité à dormir chez un copain. C'était la première fois et je sais que ça ne sera pas la dernière... Une fois seule à la maison, je me suis surprise à penser à moi, petite fille qui partait jouer chez des copines et parfois même dormir. Je me suis souvenue de cette amie qui habitait dans la même rue et chez qui j'aimais aller. Ses parents étaient professeurs et avaient trois enfants. Fabienne était la petite dernière, comme moi. Son frère et sa soeur étaient bien plus vieux que nous. Leur maison était simple, accueillante et chaleureuse. Quand j'y rentrais, je trouvais toujours sa grand-mère dans la cuisine en train d'éplucher des pommes pour finaliser sa tarte ou en train de préparer le repas du soir avec les légumes du potager. Ca sentait toujours bon. Il y avait un piano dans le salon sur lequel la soeur de Fabienne faisait ses gammes. Le salon, comme les chambres d'ailleurs, étaient remplis de livres. Il y avait des coussins et des couvertures pour s'installer sur le tapis devant la cheminée, afin de regarder la télé confortablement. Je me souviens avoir regardé là-bas Beetlejuice. Ce film me faisait peur et je crois que même aujourd'hui, je n'ai jamais réussi à dire trois fois de suite son nom... La maison était en hauteur par rapport à son jardin. Nous devions passer par la terrasse de derrière, avec une vue imprenable sur les champs et les bois, pour y descendre. Ses parents lui avaient installé une cabane comme celle que beaucoup utilisent pour ranger le matériel de jardin. A l'intérieur était aménagé une vraie petite maison avec toujours des livres et des coussins. Dans le plus grand arbre du jardin, son père avait fabriqué une balançoire. Il y avait aussi un petit muret en pierre et derrière un immense potager bien entretenu. Je me souviens de notre envie d'aller zigzaguer dans ses allées et de visiter les bâtiments tout au fond mais son père était formel, interdiction de franchir le muret. Alors, à la place, nous partions à la recherche d'escargots pour en faire un élevage avant que sa grand-mère nous appelle du haut de la terrasse pour venir manger notre goûter, du pain avec du beurre et un carré ou deux de chocolat... Petite madeleine de Proust... Cette maison est au bout de ma rue et chaque matin, lorsque je pars travailler, je me retrouve face à elle et à chaque fois, je ne me lasse pas de la regarder et d'imaginer comment elle a pu évoluer. Est-ce que le potager est toujours entretenu? Est-ce que la mère de Fabienne cuisine aussi bien que sa grand-mère? Est-ce qu'il y a encore la balançoire dans l'arbre pour les petits-enfants? Peut-être qu'un jour j'aurais l'occasion d'aller vérifier...

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Ce matin, je suis partie chercher Simon à pied. Le froid me faisait pleurer mais le soleil m'aidait à l'oublier. J'ai eu envie d'aller dans les chemins avec Pataud mais les coups de fusil incessants m'ont fait changer d'avis. La chasse était encore ouverte et le soleil avait donné l'envie de sortir à d'autres. Ne prenons pas de risques surtout que Simon n'avait pas beaucoup dormi et avait besoin de se reposer. Après avoir fait les devoirs et déjeuné, je me suis mise à pâtisser. Un cake au citron et aux amandes, des scones, des feuilletés aux pommes et aux poires et pour finir une chantilly! Ma mère est passée nous faire un petit coucou et une amie avec sa fille sont également venues pour que les enfants ouvrent leurs cadeaux de Noël. Il était temps!

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Lorsque nous nous sommes retrouvés seuls, Simon avait besoin de moi. Son weekend est passé vite et il ne m'a pas beaucoup vu. Nous nous sommes installés dans le canapé et il est venu se blottir dans mes bras. "Je t'ai déjà raconté quand j'allais chez ma copine Fabienne?"...

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16 janvier 2017

Un temps pour moi

Simon étant chez son père, ce weekend m'était entièrement consacré. Il a commencé par un bain plein de mousse. Après avoir posé un masque sur mon visage, je me suis assoupie, bercée par une douce musique, fatiguée de cette semaine de travail et de froid. Lorsque je me suis réveillée, l'eau était froide. Je suis vite sortie pour enfiler mon peignoir tout chaud. Je suis restée chez moi, je n'ai pas bougé. J'avais besoin de me retrouver seule, de me blottir dans mes couvertures, devant la télé, avec un plateau repas sur les genoux et mon chien jamais bien loin.

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Samedi matin, je devais aller courir avec une amie mais la neige s'est mise à tomber. De gros flocons virevoltaient lentement dans le ciel blanc. Pataud était ravi et essayait de les attraper au vol. A la place de faire mon sport, j'ai donc préparé une pâte à pain aux graines de courge, une première! Et pendant qu'elle montait tranquillement, je suis partie en ville avec la ferme intention d'acheter un tapis pour mon salon. Et ce fut chose faite! Je l'ai installé tout de suite en rentrant pendant que mon pain dorait dans le four.

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Samedi soir, je suis sortie avec mon amie d'enfance : un petit restaurant entre filles suivi d'un concert dans un pub irlandais. Il y a eu beaucoup de confidences mais aussi beaucoup de rires.

Après une telle soirée, la grasse matinée du dimanche était nécessaire... Mais une fois levée, j'étais pleine d'entrain. Je voulais une maison toute propre et me remettre à jour dans mes lessives et mon repassage avant le retour de Simon. J'ai même préparé un gâteau aux pommes et aux poires sans lui. Je savais qu'il ne m'en voudrait pas et j'avais raison. Quand il est rentré, c'est un petit garçon tout joyeux et heureux de retrouver sa maman, son chien et sa maison : "ça y est! On a un beau tapis dans le salon!" J'ai eu le droit à plein de câlins, de bisous...

Ce weekend, j'ai pensé à moi, j'ai voulu me faire plaisir, me sentir bien et j'ai réussi. Même si mon fils n'était pas avec moi, j'ai réussi...

8 janvier 2017

Du changement

Ce weekend fut le premier de l'année avec mon fils et il était déjà bien chargé. Samedi, Simon devait aller au catéchisme pendant que moi, je m'affairais à enlever les décorations de Noël. Je n'ai même pas eu assez de temps pour tout faire car nous devions partir chez mes parents à midi pour enfin fêter Noël en famille! Simon était heureux, deux semaines après Noël, il avait encore plein de cadeaux à ouvrir. Notre après-midi se déroula tranquillement à table, à se régaler encore une fois! Le soir venu, en rentrant, j'ai continué mon rangement. Simon, cette fois, m'a beaucoup aidé et je l'ai remercié en lui expliquant que les années précédentes, je faisais cette corvée seule et que cette année, je n'avais pas le cafard à démonter le sapin car il était là. 

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Ce matin, je me suis réveillée tôt mais je ne me suis pas levée tout de suite. J'ai d'abord écouté le coq chanter et puis plus rien. Le silence. Pas une voiture, pas même les aboiements d'un chien, pas même les gémissements de Pataud pour me dire de me lever... Je suis restée dans mon lit à profiter de ce silence, de cet arrêt dans le temps. A mon lever, Simon m'a suivi, nous avons bien déjeuné pour prendre des forces car aujourd'hui était prévu le grand ménage! Nous avions décidé de changer les meubles de place. Toute la journée, les poussières ont volé, les balais ont dansé et les rires ont éclaté. Je n'ai pas beaucoup de possibilités pour changer les meubles de place mais nous sommes ravis du résultat! Ravis mais fatigués aussi! Ca nous a pris une grosse partie de la journée donc aujourd'hui, il n'y a pas eu de promenade malgré le rayon de soleil qui nous a nargué quelques temps dans l'après-midi, il n'y a pas eu de gâteau non plus dans notre "nouvelle" cuisine toute propre! Nous reprendrons nos bonnes habitudes une prochaine fois. Nous avions juste envie de nous créer un cocon tout doux, tout chaleureux pour passer l'hiver et ça a quand même pas mal aider Simon à oublier qu'il n'y avait plus de sapin!

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En ce moment, Simon est devant Star Wars, tout content de la nouvelle disposition du canapé et de la télé. Quant à moi, après avoir écrit ici, je vais aller donner à manger à Pataud qui commence à se demander si je ne l'ai pas un peu oublié... Je vais aller préparer le repas, les affaires pour demain et le bain de Simon. Mais avant tout ça, je dois absolument vous remercier. Chaque message que vous m'avez laissé sur mon précédent post m'a touché. Je n'ai pas eu le temps de répondre à chacune d'entre vous comme je le fais d'habitude mais sachez que vous m'avez fait un bien fou, vous m'avez fait sourire, vous m'avez ému, des fois même aux larmes alors MERCI! Je ne pensais pas en créant ce blog que j'aurais pu un jour ressentir ce que vous m'avez fait ressentir cette semaine... Vous êtes adorables. Merci.

4 janvier 2017

Refaire surface

Cela fait maintenant un mois que je ne suis venue écrire ici. Manque de temps, manque d'inspiration... L'année 2016 s'est achevée dans la tristesse chez nous, deux décès dans la famille coup sur coup. Il a fallu jongler entre les larmes et les rires, les enterrements et les fêtes sans oublier l'anniversaire de Simon qui a soufflé ses 8 bougies. Les vacances ont d'ailleurs commencé comme ça : une fête de famille à la maison, des cadeaux, des rires malgré tout... Nous n'avons pas fait grand chose durant les vacances, pas d'envie, juste besoin de se reposer, se ressourcer.

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La nostalgie du temps passé a fait surface, la solitude aussi. Simon est parti chez son père le jour de Noël à midi. Je suis restée seule. Ce n'était pourtant pas la première fois mais cette année, je ne l'ai pas bien pris. Une remise en question s'en suivit ainsi qu'une rétrospective de l'année. Pas fameuse... Moi qui pensais que 2016 allait être mon année, que ce serait différent cette fois car je partais pleine d'espoir. Râté! Le réveillon de l'an s'est déroulé dans le même état d'esprit. C'est lorsque Simon est revenu de chez son père que j'ai commencé à retrouver le sourire. Il y a eu la rentrée des classes et tout ce qui va autour. Finalement, je ne peux pas dire que tout va mieux mais dès qu'il est là, je suis moi. Alors oui je sais, je ne dois pas seulement être une mère, je suis une femme aussi mais je ne sais pas faire autrement. C'est le plus beau rôle que j'ai et c'est celui dans lequel je m'épanouis le plus.

Quand j'y réfléchis je n'ai pas à me plaindre, j'ai un fils formidable, mes parents toujours présents, ma soeur et ma nièce que j'adore, mon chien qui est toujours là pour me tenir compagnie, j'ai un travail, une maison. Oui ce n'est pas rose tous les jours, il y a des manques, des problèmes financiers, des soucis à résoudre seule, beaucoup de responsabilités pour une même personne mais ce n'est pas ça la vie? Je n'ai pas envie de devenir quelqu'un de triste, je n'ai qu'une vie alors même si elle n'est pas vraiment comme je l'imaginais, il faut bien la vivre. J'aurais encore des mauvaises passes mais tant que je continue à voir les bons côtés, je m'en sortirais. Alors lève la tête Cindy, essuie tes larmes, accroche un beau sourire à ton visage et continue d'avancer!

Il faut avouer que pendant ce passage à vide, j'ai remis également en question mon blog. Quand c'est comme ça, tout nous paraît noir. Alors je me suis demandée si vraiment j'étais intéressante, si j'aurais encore des choses à écrire, si vous raconter mes weekends qui sont la plupart du temps assez calmes n'allait pas vous lasser à un moment donné et puis, j'ai pensé à vous, mes abonnés, à vos commentaires qui sont à chaque fois tellement adorables et je me suis dit que pour vous et grace à vous, j'allais continuer. Alors merci! Et pour conclure, je vous souhaite une merveilleuse année remplie de joie, de bonheur, de sérénité et de tenacité. Je vous souhaite d'être en bonne santé, d'être toujours bien entourés. Je vous souhaite d'aimer et de l'être en retour, de rire, de vous émerveiller, de prendre soin de vous et de vos proches et de vous accorder des moments rien que pour vous. Je vous souhaite de savoir reconnaître le bonheur et de le préserver.

4 décembre 2016

Des fous-rires et des souvenirs

Toute ma journée de vendredi, je ne pensais qu'à une seule chose au travail : rentrer chez moi et profiter de ces deux jours de weekend à venir. Comme souvent le vendredi, je rentrais chez moi, des provisions plein le coffre. Nous avons entamé notre weekend par un petit apéritif, ce qui consiste juste à boire un verre de soda et grignoter quelques bricoles histoire de fêter la fin du travail et de l'école. Samedi matin, Simon avait déjà envahi le salon de ses playmobils. Il n'aime pas jouer dans sa chambre, seul. J'accepte qu'il descende ses jouets à une seule condition : ranger et remonter tout, dans la chambre, dimanche soir.

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Samedi après-midi, nous étions invités chez mes parents pour décorer le sapin de Noël et déguster des crêpes. Une fois le sapin paré de ses guirlandes et boules, il nous en restait quelques unes pour décorer le reste de la maison... Alors derrière le dos de nos parents (qui se doutaient quand même de ce qu'il se passait) ma soeur, les enfants et moi avons investi les lieux jusque dans les toilettes... Des boules et des guirlandes partout et surtout une partie de fous-rires qui restera dans nos mémoires, "ça nous fera de bons souvenirs encore ça maman!"

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Nous avons attendu que la nuit tombe et nous nous sommes préparés pour aller affronter le froid dehors. Les enfants devaient envoyer leur lettre au Père-Noël et ce n'était pas d'une façon ordinaire. Mamie leur avait acheté des lanternes volantes. Nous sommes donc partis dans le chemin en face de chez mes parents, en pleine nuit. Une fois les lanternes allumées, il a fallu les lâcher. Celle de Louise est bien partie mais celle de Simon est partie dans les champs. Ma soeur et mon fils sont partis en courant après elle pour la faire monter. Je ris encore en écrivant ces mots et en revoyant ma soeur courir, en criant, à travers champs... Encore un fou-rire à en pleurer. Je ne pouvais même pas leur venir en aide tellement je riais. C'est le Père-Noël qui m'a fait arrêter de rire, nous l'avons vu passer et prendre au passage les lettres des enfants... Vrai de vrai!

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Quand nous sommes rentrés à la maison, les enfants et moi sommes partis dans les pièces à l'étage pour continuer notre invasion de décoration, pendant que les autres préparaient l'apéritif. Des rires, encore des rires et des moments inoubliables. A l'approche de Noël, je redeviens une enfant, à moins que je ne sois comme ça tout au long de l'année... Que serait la vie sans un brin de folie?

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Ce matin, après le petit-déjeuner, nous nous sommes emmitouflés dans nos gros manteaux, avons mis nos écharpes bien chaudes et enfilé nos bonnets. Nous devions aller décorer la maison à l'extérieur. J'ai vite appelé mon père à la rescousse, problème de prise, pas d'échelle... Heureusement qu'il est là, jamais loin! J'aurais, je pense, réussi mais j'aurais mis le double de temps! Notre maison est toute belle avec ses lumières qui clignotent sur sa façade.

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La deuxième bougie de l'Avent est allumée, le poêle aussi. Notre weekend est passé tellement vite... La semaine à venir risque d'être chargée. Le weekend prochain est le dernier sans mon petit homme, avant Noël. Dimanche prochain, Simon soufflera ses huit bougies, je dois penser à finir mes achats de fin d'année, je dois prévoir ce qu'il faut pour un goûter d'anniversaire à l'école... Plus que quelques jours pour finir tout ce que j'ai à finir mais en attendant, je vais profiter de la douceur de notre foyer encore plus chaleureux que d'habitude...

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30 novembre 2016

Une maison en habit de fête

C'était aujourd'hui la journée idéale pour décorer notre maison pour Noël... En ouvrant les volets ce matin, j'ai été saisie par le froid. J'adore ce temps, ensoleillé et froid. Dehors, les toits et l'herbe sont restés blancs toute la journée tantdis que nous, nous restions bien au chaud à l'intérieur. Enfin... Simon est quand même sorti ce matin pour aller à l'école pendant que je montais le sapin et descendais les cartons qui renfermaient mille trésors de Noël afin de gagner du temps cet après-midi.

Il a d'abord fallu démêler les guirlandes lumineuses et celles de perles pendant que Tino Rossi chantait Noël. Simon est resté bien concentré et ne s'est pas énervé. Après cela, nous nous sommes attelés à la décoration du sapin, ensuite à celle de la maison. Le salon bien sûr mais aussi l'entrée et la cuisine. Simon s'est chargé de décorer les escaliers. Quel plaisir de retrouver toutes ces petites merveilles oubliées! "Tiens maman, je te laisse mettre ces personnages, je sais que tu les aimes bien!"

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Nous avons également finalisé la crèche construite par Simon et son papy, il y a quelques jours. "Je peux mettre le clou? Je sais faire, papy m'a montré!" C'était le moment de lui faire confiance et il m'a montré qu'il était capable, comme un petit homme, de planter un clou, sans se blesser, afin d'accrocher l'étoile du berger. Fierté...

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Nous avons fini notre après-midi par la confection des mêmes petits sablés que nous avions fait il y a quelques jours. "Ils étaient trop bons maman!" Effectivement, je n'en avais jamais fait d'aussi bons. Simon a de quoi déjeuner pour la semaine encore.

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Et nous voilà tous les deux dans le canapé, sans oublier Pataud qui n'est jamais bien loin de nous, à écrire ce message et à admirer notre beau sapin qui clignote. Il faudra encore décorer l'extérieur de la maison ce weekend. Pourvu que le temps se maintienne! Maintenant, il est l'heure du bain. Les volets sont fermés, les vêtements pour demain sont prêts, il ne nous reste plus qu'à profiter de ce dernier jour de novembre et de la chaleur de notre maison si jolie avec ses habits de fête...

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